Evaluation des co-bénéfices des stratégies de réductions des émissions de polluants particulaires : mesures d’atténuation des émissions et réductions impacts sanitaires

Evaluation des co-bénéfices des stratégies de réductions des émissions de polluants particulaires : mesures d’atténuation des émissions et réductions impacts sanitaires

Résumé de la présentation :
L’ensemble des activités de recherche de l’équipe «Aérosols et Pollution» au sein du Laboratoire de science de la matière, de l’environnement et de l’énergie solaire (LASMES) de l’université Félix Houphouët-Boigny est organisé autour de 4 principaux
axes: (1) : l’observation des phénomènes de pollution atmosphérique avec la mesure in situ des concentrations de polluants particulaires et gazeux ainsi que la composition chimique des pluies et leur acidité; (2) l’élaboration d’inventaires d’émissions à l’échelle globale, régionale, nationale et de la ville à partir de nouvelles mesures de facteur d’émission; (3) la modélisation de la composition chimique de l’atmosphère et la prévision sur la qualité de l’air ; (4) : l’évaluation des impacts de la pollution
de l’air sur le climat, la santé et les écosystèmes ainsi que le développement de scénarios d’atténuation de ces impacts. A travers les différents projets de recherche dont a profité notre équipe, nous avons obtenu une base de données sur la pollution atmosphérique gazeuse et particulaire (2016-2020) à différentes échelles de temps : heure, jour, semaine, mois, saison et année. Nous avons également développé un nouvel inventaire d’émissions de particules et des gaz de combustion pour l’Afrique et plus affiné pour l’Afrique de l’Ouest. Les inventaires d’émissions de combustibles fossiles et de biocarburants ont pu être améliorés en tenant compte de nouvelles sources de pollution comme la combustion de déchets solides à ciel ouvert et les torchères, en utilisant de nouvelles valeurs de facteur d’émission issues de mesures de terrain et de nouvelles clés de spatialisation (population, routes, sources ponctuelles). Ces inventaires, sont utilisés par diverses équipes de recherche pour modéliser les concentrations atmosphériques de ces polluants en Afrique ainsi que leurs impacts.

Les résultats de nos études montrent que la pollution particulaire en zone urbaine en Côte d’Ivoire est réelle et de façon plus générale dans les grandes agglomérations d’Afrique de l’Ouest. Les polluants tels que les PM2.5 ont des niveaux de concentration bien au-delà des seuils recommandés par l’OMS et supérieurs à ceux des grandes villes européennes. Ces fortes concentrations sont enregistrées à des endroits de fortes activités domestiques ou forts trafics routiers aux heures de pointes. Cette pollution de l’air a d’importantes conséquences en termes de morbidité et de mortalité et l’on s’attend à des niveaux de pollution en constante augmentation dus aux effets combinés de la croissance démographique et de l’urbanisation galopante de ces régions. Dans ce contexte, il est certes nécessaire de renforcer la réglementation en matière de pollution, mais important de développer et mettre en place des stratégies efficaces d’atténuation des émissions de polluants pour réduire l’exposition des populations aux polluants de l’air et d’adaptation des populations à des changements de pratique dans leurs activités quotidiennes dans les mégacités d’Afrique de l’Ouest.

Je vais vous entretenir sur un cas d’étude qui lie la mesure de terrain, un inventaire d’émissions amélioré, la prise en compte d’une ou plusieurs stratégies d’atténuation des émissions au niveau de deux secteurs clés et le calcul des co-bénéfices qui en découlent. L’atténuation s’attaque aux causes du problème et vise la réduction des concentrations des polluants dans
l’atmosphère. Les polluants étudiés sont les PM2.5 et le carbone suie (BC) émis par les secteurs résidentiel (énergie domestique) et transport en Côte d’Ivoire.

Bio de la Conférencière
Pr. YOBOUE VERONIQUE

Professeur titulaire des Universités / Enseignante chercheur à l’Université Félix Houphouët Boigny (UFHB) d’Abidjan–UFR Science des Structures de la Matière et Technologie depuis 1992.Diplômée d’un Doctorat en physico-chimie de l’environnement, Université Paul Sabatier, Toulouse – France, et experte en pollution de l’air.
Domaine de recherche : physico-chimie de l’environnement/Sciences Environnementales.
Responsable de l’équipe de recherche « Aérosol et pollution » du Laboratoire de science de la matière, de l’environnement et de l’énergie
solaire (LASMES) de l’UFHB de 1996 à ce jour.
Coordinatrice de l’équipe technique de modélisation LEDS créée en 2017 et membre scientifique du réseau national d’observation air du Ciapol depuis 2018.Coordinatrice Ivoirienne du WP2 (Air Pollution and Health) de DACCIWA et de POLCA (POLlution des Capitales Africaines). Chercheur engagée dans le programme AMMA et Principale Investigateur de IDAF en Côte d’Ivoire.
Coordinatrice du projet PASMU (Pollution de l’Air et Santé en milieux urbains) depuis mars 2018.

Categories: seminaire

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